

Un peu d’Histoire
Au XIIe siècle, dès le Moyen Âge en Provence, l’histoire de la savonnerie est liée au commerce et à la production de l’Huile d’Olive. Le développement de cette industrie prend son véritable essor sous Louis XVI qui édicte des règles précises de fabrication.
Par ordre du roi ... En 1688, l’édit de Colbert institutionnalise le savon de Marseille, en fixant ses règles : Il devra impérativement être cuit dans de grands chaudrons et surtout ne devront entrer dans sa composition que des huiles d’olives pures, à l’exclusion de toutes autre huile végétale et de graisse animale. Tout contrevenant encourait le risque d’être banni de Provence ! Cet édit permit au savon de Marseille d’acquérir une renommée qui ne devait plus le quitter… Pour vérifier la fin de la cure et commercialiser son savon, le savonnier le goûte et s’il reste un goût de sel il faut attendre encore …
Malheureusement, aujourd’hui encore pour réduire les couts de production ou augmenter leurs marges certain industriel n’hésitent plus à mettre d’autres huiles végétales, des graisses animales, des parfums de synthèse et autres cochonneries dans leurs savons … alors attention lisez bien les étiquettes …
GLOSSAIRE
GEL DE 1956 : Le gel a eu des conséquences désastreuses sur l’économie oléicole de la Provence, touchant des centaines de milliers d’arbres, dont certains très anciens, qui constituaient un véritable patrimoine naturel. Beaucoup ont péri, abandonnés par des oléiculteurs découragés. D’autres ont été taillés avec patience et vigueur, d’autres, les plus touchés ont du être recépés en coupant la souche pour permettre aux rejets de pousser.
ETERNEL : on dit que l’olivier est éternel car il est très résistant. Lorsqu’il meurt, son tronc se désagrège pour ne devenir qu’une souche mais il ressuscite par la poussée de nouveaux rameaux au pied de celle-ci.
OLÉACÉE : l’olivier fait partie de la famille des Oléacées. Ses touffes de feuilles persistantes aux différents reflets résistent au Mistral. Adapté au climat méditerranéen , sec et chaud, il s’épanouit entre 400 et 800 mètres d’altitude
SYMBOLE : L’olivier incarne, fidélité, longévité, sagesse et paix, la victoire en fait également partie. C’est ainsi que les champions des jeux d’’Athènes étaient récompensés d’une couronne d’olivier et d’une jarre d’Huile d’Olive, cadeaux gratifiant leurs exploits sportifs.
BAYLE,le : C’est ainsi que l’on appelle la maître du moulin dans le langage provençal. Ce mot vient du latin bailli, le « chargé de mission » celui à qui est « baillé »… en règle générale, un moulin faisait travailler six personnes : le bayle, le trieur d’huile, le charretier et trois ouvriers.
ALCALI : D’origine arabe ce mot désigne les substances basiques nécessaires à la saponification des corps gras. Les Arabes développèrent le principe en utilisant les résidus de plantes littorales poussant sur les terrains salés.
CRESCAS DAVIN : C ‘est le nom du premier artisan savonnier répertorié dans les registres notariés marseillais sous l’appellation de « Sabonerius » en 1371.
LEBLANC NICOLAS : Chimiste de la fin du XVIIIe siècle met au point en 1791, un procédé de fabrication de soude à partir du sel marin, et révolutionne la savonnerie.
La soude est nécessaires à la réaction de saponification mais ensuite elle disparait au cours de la fabrication . La soude était jadis produite à partir de cendres d’une plante maritime.
EXPOSITIONS UNIVERSELLES : Celle de 1855 à Paris accorde une médaille d’or à la chambre de commerce de Marseille, couronnant ainsi la qualité de son savon. En 1900, c’est Salon-de-Provence qui est distinguée pour la qualité de ses exportations et le dynamisme de son commerce oléo-savonnier.
GAULOIS : C’est en Gaule pense-t-on que le savon fut inventé. Les gaulois l’utilisaient pour colorer en roux leur chevelure plutôt que pour la toilette ou laver les vêtements. Il s’agissait alors d’un mélange de cendres de hêtre et de suif de chèvre dont Pline donne la recette dans son Histoire naturelle.
Intéressant NON ?